Rouge

Rouge

Ce fut la blessure après le temps des cerises

La belle de nuit sombrait, gorge sous une vouge

 

De peine se fendit un cœur, las des corridas

L’esprit à feu et à sang, triste magma avoué-je

 

Eut beau chanté le cardinal à l’ocre du soleil

Seul le Bordeaux consolait notre pauvre bouge

 

Un sceau sur les lèvres, pour noyer l’amour

Cette chair se prenait des bons coups de gouge

 

Quand l’espoir sans cible pointa une vive lueur

L’érable déployait son printemps au cloître rouge

 

La douleur emprunta alors l’allée des patiences

Aux lanternes d’un passé, que personne ne bouge

 

Si la passion voulut bien s’éteindre pour toujours

Pourquoi diable brûle-t-elle encore, vous avoué-je